Le Canada signe des accords avec Pfizer et Merck pour les médicaments antiviraux COVID-19

OTTAWA — Le gouvernement fédéral a signé des ententes avec Pfizer et Merck pour l’achat de leurs médicaments antiviraux, en attendant l’approbation des produits par Santé Canada.

La ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Filomena Tassi, a déclaré qu’Ottawa avait passé une première commande d’un million de pilules antivirales de Pfizer et 500 000 de celles de Merck, avec une option pour 500 000 autres.

Tassi a fait cette annonce lors d’une conférence de presse vendredi.

« Dès que l’utilisation de ces médicaments sera autorisée, le gouvernement s’efforcera de les acheminer dans les provinces et les territoires le plus rapidement possible afin que les fournisseurs de soins de santé puissent aider les Canadiens qui en ont le plus besoin », a déclaré Tassi.

«Je continuerai à travailler pour m’assurer que nous avons les fournitures dont le Canada a besoin pour terminer la lutte contre COVID-19.»

Mercredi, Pfizer a lancé une soumission continue à Santé Canada de son médicament PAXLOVID, destiné à être utilisé dans les cas légers à modérés de COVID-19 chez les adultes présentant un risque accru d’hospitalisation ou de décès.

Son essai a recruté des adultes non hospitalisés âgés de 18 ans et plus.

Le fabricant de médicaments a déclaré dans un communiqué de presse que la pilule est conçue pour bloquer l’activité d’une enzyme du SRAS-CoV-2 qui est essentielle à la réplication du virus, et aide également à ralentir la dégradation des ingrédients de la pilule afin de aider à combattre le virus plus longtemps. Une partie de la pilule utilise du ritonavir, un médicament existant qui a déjà été utilisé en association avec d’autres médicaments antiviraux.

Merck a soumis sa demande d’approbation de son médicament à prise biquotidienne molnupiravir en août. L’agent antiviral est destiné à être utilisé chez les personnes de 18 ans et plus et doit être pris cinq jours après l’apparition des symptômes du COVID-19.

L’étude de Merck a suivi 775 adultes atteints de COVID-19 léger à modéré qui étaient considérés comme étant à risque plus élevé de maladie grave en raison de problèmes de santé tels que l’obésité, le diabète ou les maladies cardiaques. Parmi les patients prenant du molnupiravir, 7,3 pour cent ont été soit hospitalisés, soit décédés au bout de 30 jours, contre 14,1 pour cent de ceux qui ont reçu le placebo.

Santé Canada a déjà approuvé quatre traitements COVID-19. Ils comprennent : le remdesivir, le bamlanivimab, l’association casirivimab et imdevimab et le sotrovimab.

Tassi a déclaré que les antiviraux devraient être considérés comme un “complément” aux vaccins.

« C’est un autre outil dont nous disposons pour mener ce combat contre le COVID-19. Cela n’enlève en rien l’importance de s’assurer que l’on se fait vacciner mais c’est un outil important car il empêche, pour ceux qui sont infectés par COVID-19, d’avoir des effets et des impacts », a déclaré le ministre.

Duclos a en outre précisé que la thérapeutique est le quatrième outil du gouvernement dans la boîte à outils, après les équipements de protection individuelle, les tests et les vaccins.

Il a déclaré que ces traitements ne sont pas seulement bénéfiques au niveau des patients, mais également pour éviter que les hôpitaux ne soient débordés.

Le conseiller médical en chef de Santé Canada, le Dr Supriya Sharma, a déclaré qu’une approbation ne sera accordée que lorsque toutes les preuves auront été examinées.

Avec un dossier de Brooklyn Neustaeter, Avis Favaro et Elizabeth St.Philip